jeudi 9 août 2012

D'une expo à l'autre

Gerhard Richter

Gerhard Richter (re)pose la question de la frontière entre peinture et photographie ou plus vraissemblabement met en oeuvre le gommage de cette limite dont on perd la trace.

Transparence

A voir

Album-Diaporama de quelques clichés pris à Beaubourg





Berthe Morisot
 
En touches fines et délicates, à  la manière impressionniste, Berthe Morisot joue de sa palette pour ouvrir le champ visuel sur une multitude de facettes changeantes et miroitantes mettant en valeur, sans la limite du trait, le vif et l'essentiel de ses sujets. Un beau travail personnel qui gagne à être connu quand on sait à quel point il était difficile pour une femme de faire sa place dans le milieu des peintres qui comptent au XIXème siècle.

Berthe Morisot, 1841-1895, vu en Avril 2012 Musée Marmottan Monet.

Berthe Morisot et sa fille Julie

A lire
* "Berthe Morisot, Le secret de la femme en noir" de Dominique Bona, Poche 15347
* Préface par Stéphane Mallarmé  pour Berthe Morisot (Madame Eugène Manet), Exposition de son oeuvre du 5 mars au 21 mars 1896 chez Durand-Ruel, rue Laffitte et rue Le Peletier, Paris.



Autoportrait
Artémisia Gentileschi

Pour Artémisia la vie et la peinture seront ensemble prises dans un tourbillon cataclysmique, dans une dynamique hors normes. Artémisia, apprentie dans l'atelier de son père égalera voire dépassera par son savoir-faire la célébrité paternelle et se haussera à la première place dans la fratrie. Bénéficiaire d'une éducation exceptionnelle généralement réservée aux garçons, elle saura en tirer parti pour s'imposer comme peintre. Dans un siècle qui ne reconnaît aux femmes que les peintures de dames (portraits mignards, bouquets de fleurs...) Artémisia peindra comme on donne un coup de poing sur la table avec toute la force, toute la violence, toute l'impudeur réservées aux hommes.
Artemisia, 1593-1654, Pouvoir, gloire et passions d'une femme peintre, Vu en Avril 2012 Musée Maillol.


A lire à voir

Avec ce livre et ce film ce sont des visions différentes des faits anciens liés à la première partie de la vie d'Artémisia qui sont évoqués. A chacun donc sa vision des choses...

*  "Artémisia" d'Alexandra Lapierre, Pocket 10640
*  "Artémisia" d'Agnès Merlets, 1997, DVD





dimanche 13 novembre 2011

Alternative zéro


Alternative zéro.Tout ou rien. Rédemption par le rachat ou le sacrifice expiatoire par le feu. Politique de la terre brûlée. Pour une renaissance lointaine, comme le Phénix renaît de ses cendres. Après la dévastation, la nécessité de se renouveler. Toutes les pistes sont ouvertes et mènent sans doute quelque part. Mais où?

Photo de mhaleph


samedi 12 novembre 2011

Grand écran



Un excellent et tragique "Poulet aux prunes" de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud pour ce conte magique, s'enracinant dans l'Iran des années 50 (1958 exactement), toujours humoristique, souvent drôle et outrancier, qui dose avec équilibre le réel et le merveilleux pour rendre à la vie à la fois sa vraissemblance et sa fantaisie onirique.
Pourtant, les personnages de ce récit sont tristes, mélancoliques, contraints et malheureux, ne vivant que de brefs instants de bonheur qui éclatent et disparaissent comme de belles bulles de savon.


Fragilité des instants magiques et éphémères. Impitoyables vies tracées au cordeau par les conventions et l'autorité.
La mise en scène théâtrale, le quitch des décors, le mélange maîtrisé des univers du cinéma, de l'animation et de la BD, l'atmosphère décalée et le jeu contrasté tout en finesse des acteurs, font de ce film un excellent souvenir cinématographique - une rareté en ce domaine - malgré la tristesse qui pointe et nous accompagne jusqu'à l'ultime image.


Synopsis Allô Ciné : Téhéran, 1958. Depuis que son violon tant aimé a été brisé, Nasser Ali Khan, un des plus célèbres musiciens de son époque, a perdu le goût de vivre. Ne trouvant aucun instrument digne de le remplacer, il décide de se mettre au lit et d'attendre la mort. En espérant qu'elle vienne, il s'enfonce dans de profondes rêveries aussi mélancoliques que joyeuses, qui, tout à la fois, le ramènent à sa jeunesse, le conduisent à parler à Azraël, l'ange de la mort, et nous révèlent l'avenir de ses enfants... Au fur et à mesure que s'assemblent les pièces de ce puzzle, apparaît le secret bouleversant de sa vie : une magnifique histoire d'amour qui a nourri son génie et sa musique...

Interview : ABUS DE CINE parce qu'on n'en a jamais assez...


lundi 3 octobre 2011

Littérature cubaine

Leonardo Padura, surtout connu pour son célèbre Mario Conde personnage évolutif de la chaotique société cubaine, offre à ses lecteurs un livre dense, mouvant, réflexif et d'une grandre complexité dans lequel ils se glisseront par les trois entrées principales ménagées par l'auteur : celle du narrateur fictif Iván le cubain, celle du catalan républicain Rámon Mercader, celle de Lev Davidovitch Bronstein alias Léon Trotski fondateur de la IVème Internationale et exilé permanent en Russie, en France, en Norvège, en Turquie puis au Mexique où il trouvera la mort. Il s'agit de "El hombre que amaba a los perros" (titre original) à traduire : "L'homme qui aimait les chiens". En fait on pourrait bien parler de quatre ou cinq entrées si l'on tient compte du retour récurrent de Kotov (l'homme aux multiples identités) mentor référent qui modèlera Rámon Mercader et de l'ombre omniprésente de Iossif Vissarionovitch Djougachvili  dit Joseph Staline pesant lourdement sur toutes les étapes clefs de la vie des personnages.
Comme une natte qui se fait et se défait, se refait, s'abandonne et se reprend, Leonardo Padura tresse un récit profond et complexe, abondamment et justement documenté (c'est la griffe du journaliste-chroniqueur qu'il fut qui apparaît là et qui l'a poussé à aller chercher loin en Espagne et au Mexique une documentation inexistante à Cuba... Ecouter l'interview de France Culture à ce sujet...), tout en donnant sa place à une perspective romanesque portée entre autres par une introspection développée chez les trois personnages principaux.

Ce récit entrecroise les vies des trois protagonistes sus-cités à des époques qui comme des clefs de voutes structurent le roman, à savoir : la guerre d'Espagne, la montée et l'implantation du fascisme en Europe, l'avant et l'après stalinisme, la seconde guerre mondiale et la crise cubaine...

Un livre prenant qui nous plonge au coeur de situations fortes, qui nous poussent à aller de l'avant non pour une fin en partie attendue - comme le destin déjà écrit d'un tragédie antique - mais pour les interrogations - souvent sans réponse - qu'il suscite, pour les lieux évoqués, pour les personnages rencontrés qui gravitent autour des personnages centraux.

Amateur ou néophyte, on ne peut manquer d'être captivé par ce roman politico-historique qui dépasse les partis pris et tente plutôt de mettre en évidences les violences de l'Histoire et des Idéologies dévoyées enfermées dans un fonctionnement psycho-rigide qui n'alimente que l'erreur et la terreur. A ce sujet lisez donc ce qu'en pense Yoani Sanchez la journaliste cubaine auteure du blog Generación Y et penchez-vous sur ses cauchemars pour mieux saisir la portée de ce livre dans un pays éminemment concerné par son sujet.

C'est le second roman historique captivant que je lis à quelques années de distance (autant dire que peu d'entre eux méritent autant d'éloges).
Une littérature magistralement menée pour " L'homme qui aimait les chiens" qu'on ne peut lâcher une fois commencé et qui laisse comme un vide quand on l'a terminé, comme ce fut le cas en son temps pour "The Darling" titre original de "American darling" de Russell Banks traitant une autre histoire romancée, celle des USA et du Liberia.

lundi 12 septembre 2011

Ironie du sort...


L'ironie du sort. Au matin clair, se battent à l'unisson : le yaourt nature qui transite sans broncher le long de notre oesophage, le biscuit minceur qui se laisse grignoter avec complaisance, le café tonus mais sans caféine et sans café aux céréales torréfiées et les pilules du bonheur, petits miracles quotidiens, parfaitement dosées pour juguler nos maux et nous permettre enfin de nous déployer.



Photos de mhaleph